recherches sur l’homme
dans l’état
de somnambulisme
par Armand Marie Jacques de Chastenet de Puységur
suivi d’une étude de Olivier Schefer
illustrations de Guillaume Dégé
« Dans cet état parfaitement somnambulique, elle m’offrait tous les phénomènes analogues à ceux de l’aimant et de l’électricité... »
2008 : ...entre 10 et 20% des adultes seraient sujets au somnambulisme...
Cette édition restitue les six premiers chapitres issus d’un ouvrage sur le somnambulisme paru en 1811. Dans une langue savoureuse, ce traité de médecine expérimentale, bien avant l’heure, décrit le comportement très singulier des somnambules artificiels, ainsi que la conduite à tenir à leur égard.
Son auteur, Armand Marie Jacques de Chastenet, marquis de Puységur (1751-1825), fut le disciple français le plus important de Mesmer, célèbre théoricien allemand qui mit au point une médecine fondée sur l’usage de l’électricité. Savant et médecin amateur, ce militaire de formation, acquis aux idées nouvelles du siècle des Lumières, fait ici figure de génial précurseur. Car en provoquant le somnambulisme chez ses patients, Puységur invente à sa façon le futur protocole hypnotique. Il dévoile aussi la part inconsciente du sujet, auquel il donne la parole.
Trop longtemps ignorés, ses travaux apparaissent comme une curiosité, au vu des témoignages stupéfiants qu’ils contiennent, alors qu’ils préfigurent la genèse de la psychanalyse, en soulignant notamment l’importance de la relation entre le patient et son médecin. Ils marquent les débuts de l’hypnose et de la psychiatrie, soixante ans avant Bernheim et Charcot.
Parution : oct. 2008
168 pages 10,5 x 16,5 cm 9 ill. noir et blanc 11 Euros isbn 2-9510883-5-1 Téléchargez l’argumentaire ici : |
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Olivier Scheffer
Olivier Scheffer est philosophe, il enseigne l’esthétique à l’Université Paris I.
Il a édité plusieurs œuvres du romantisme allemand, notamment les manuscrits théoriques de Novalis, le Brouillon général (Allia, 2000), Semences (Allia, 2004), Art et utopie. Les derniers fragments (1799-1800), (Ens, 2005). Il a participé à l’anthologie du romantisme allemand, parue aux éditions José Corti, La Forme poétique du monde, (2003), et publié plusieurs essais sur l’esthétique romantique et ses liens avec la modernité : Poésie de l’infini, (La Lettre volée, 2001), Résonances du romantisme (La Lettre volée, 2005), ainsi qu’une divagation littéraire et philosophique sur l’insomnie, Variations nocturnes (Vrin, 2008).
Guillaume Dégé
Né le 22 juin 1967 à la clinique du Belvédère, à Boulogne. Guillaume Dégé est un professionnel de la remarque marginale et un sinologue épisodique. Artiste discret, son travail pose la question du rôle du piéton, ou du flâneur. On lui doit, entre autres, Le Défilé, éditions Sémiose, 2004 ; Quelques personnages principaux, éditions du Seuil, 2005 ; Une journée d’Oscar, éditions Gallimard, 2006 ; Dégé est à vendre, éditions Orbis Pictus Club, 2006.
Son travail a fait l’objet de plusieurs expositions personelles. Il lui arrive aussi d’âtre commissaire. Dans le civil, il enseigne à l’école Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg.